Sport, art, musique... Mon enfant est passionné, comment l'accompagner ?

mar, 12/05/2017 - 22:14 -- siteadmin

Votre fille unique se découvre une passion pour le hand-ball. Un peu réticente à l'idée d'y passer vos week-ends, vous vous posez surtout la question de savoir comment l'accompagner dans la durée. Vous vous posez des questions quant à l'engagement nécessaire ? Encore plus si c'est une passion que vous ne validez pas... Rassurez-vous, c'est normal en tant que parents. Non, vous n'êtes pas un OVNI. Suivez le guide avec Nathalie Le Breton, créatrice de la plateforme et des box Notiseoton et ancienne coprésentatrice de l'émission «Les Maternelles».

Doit-on voir d'un bon œil un enfant passionné par un sujet ? «Bien sûr, c’est plutôt une chance ! Cette passion va dessiner une partie de sa vie. Je dirais même que c'est un avantage par rapport à Internet et aux jeux vidéo qui dévorent la vie des enfants. Une passion fait sortir et apporte de la stabilité», rassure la spécialiste.

On valide

Comment faire pour accompagner son enfant dans cette passion dévorante (ou pas) ? Nathalie Le Breton préconise une bonne harmonie entre le terreau familial (l'environnement, les finances car certains sports peuvent coûter cher) et l'entourage professionnel (les professeurs, le réseau). «En tout cas, un minimum d'accompagnement est nécessaire si la passion va loin. Si vous n'avez pas envie d'accompagner vos enfants au tennis le mercredi, activité extrascolaire qu'ils aiment mais sans plus, ce n'est pas grave. Il y a une juste mesure à trouver.»

Et comment réagir à la progéniture qui ne veut plus y aller, alors qu'elle a elle-même demandé à être inscrite à cette activité (danse, peinture, saxophone...). «Il faut faire la différence entre une mauvaise humeur passagère et un dégoût réel. Pour cela, il faut écouter son enfant, surtout quand il change, comprendre ce refus et l'accompagner ou le "désaccompagner», insiste l'entrepreneure. Et gare au zappeur fou, qui veut arrêter son cours de hip-hop au bout de trois mois. Mieux vaut qu'il y aille jusqu'à la fin de l'année scolaire au moins, pour respecter son engagement. «Bien accompagner c'est pousser mais à juste titre», dit Nathalie Le Breton. Le rôle de parent est de soutenir et/ou d'encourager si nécessaire. La limite serait de ne pas rêver à leur place. «Accepter qu’ils ne sont pas nous», c'est-à-dire ne pas choisir les mêmes activités que nos enfants, ou qu'ils fassent différemment, tout simplement.

On ne valide pas

Votre benjamine se lance dans la boxe, sauf que vous ne voulez pas qu'elle s'abîme physiquement. Un parent a-t-il le droit de s'opposer à ce que son enfant fasse tel sport ou tel pratique artistique ? Oui et non. C'est peut-être que vous avez des a priori sur cette activité. Dans ce cas-là, n'hésitez pas à discuter avec des personnes qui s'y connaissent (entraîneurs, fédérations, animateurs, anciens professionnels...) et qui pourraient calmer vos propres angoisses. Quant aux problèmes financiers, ils peuvent bien sûr représenter un frein, surtout si l'enfant s'engage véritablement : «certaines fédérations sont attentives à ouvrir au plus grand nombre leur sport dit élitiste. Sinon, il faut être un peu débrouillard et penser au mécénat, crowdfunding, sponsoring ou autre aide financière familiale», encourage Nathalie Le Breton. En tout cas, chaque parent connaît ses limites, à vous d'en discuter avec vos enfants.

Source : Le Figaro

http://madame.lefigaro.fr/enfants/sport-art-musique-mon-enfant-est-passionne-comment-laccompagner-271117-145686

 

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