SOUS-NUTRITION ET MORTALITÉ INFANTILE
Malgré de récentes améliorations, la mortalité infantile demeure élevée avec un taux national de mortalité des enfants de moins de cinq ans de 158 pour 1 000 naissances vivantes (MICS, 2010). En République Démocratique du Congo (RDC) un enfant sur six meurt avant l’âge de cinq ans. La sous-nutrition cause la mort de 45% d’enfants chaque année et représente de 11% du total du fardeau en matière de maladie des enfants de moins de 5 ans (The Lancet 2013), ce qui limite sévèrement le développement des individus et du pays.
MALNUTRITION AIGUË
Durant la dernière décennie, la prédominance de la malnutrition aiguë a diminué de manière significative de 16 % en 2001 à 11 % en 2010 (MICS, 2010). Malgré cette amélioration, le taux de malnutrition aiguë reste encore élevé et représente chaque année près de 2 millions d’enfants sévèrement touchés. L’enquête en grappe à Indicateurs Multiples (MICS) réalisée en 2010 montre que les provinces de l’ouest et de la partie centrale du pays (Kasai Occidental, Kasai Oriental, Bandundu et Equateur) sont les plus touchées par la malnutrition aiguë globale et la malnutrition aiguë sévère.
DÉPÉRISSEMENT
La République Démocratique du Congo (RDC) est l’un des dix pays qui représente 60% de la charge globale des enfants de moins de cinq ans souffrant de dépérissement (UNICEF 2012). Si pendant les années « normales », le taux de maigreur est élevé, en temps de stress, le taux de maigreur augmente à un niveau alarmant et excède régulièrement les seuils d’urgence.
MALNUTRITION CHRONIQUE
La malnutrition chronique est un sujet inquiétant en RDC, cette dernière décennie, sa généralisation est demeurée élevée et inchangée. En RDC, plus de 43 % des enfants de moins de cinq ans sont rachitiques (malnutrition chronique). La République Démocratique du Congo se place à la huitième place dans le classement mondial du taux de rachitisme, et représente 3,5 % du total des enfants rachitiques dans le monde. On note de grandes inégalités géographiques dans le pays : la Province Orientale, le nord-Kivu, le territoire de Katanga, le Kasai-Occidental et le Kasai-Oriental font face aux taux les plus élevés de rachitisme.
ANÉMIE ET CARENCES
L’anémie touche 71 % des enfants de moins de cinq ans et 53 % des femmes en âge de se reproduire (DHS, 2007). A côté du faible apport en fer lié au régime alimentaire, l’anémie provient d’infections comme la malaria et les vers intestinaux. D’après une étude menée en 1998 par le programme de nutrition national (PRONANUT), 61 % des enfants âgés de 6 à 36 mois souffrent d’une carence sub-clinique à clinique en vitamine A. En RDC le manque d’iode demeure une question de santé publique car les nouveaux nés ne sont pas protégés contre les lésions cérébrales consécutives au manque d’iode pendant la grossesse.
Source : Pona Bana