L’UNESCO et la France renforcent l'éducation des jeunes au changement climatique

sam, 01/16/2021 - 20:46 -- siteadmin

L'Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a signé un accord avec le ministère français de l'Éducation nationale pour faire de l’Office for Climate Education (OCE) un centre de catégorie 2 de l'UNESCO, dans le cadre d’un partenariat visant à renforcer l'éducation au changement climatique dans le monde.

« Le changement climatique, qui résulte de notre propre comportement, est la plus grande menace pour notre existence commune. L'éducation est un outil essentiel pour permettre aux jeunes d’agir en faveur d’un avenir plus durable », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.

Doter les jeunes et les enseignants d’outils pour un monde en mutation

Selon l’UNESCO cette alliance vise notamment à « doter les jeunes générations d’outils de compréhension et d’action et de les préparer à vivre dans un monde en mutation, conformément au cadre mondial de l’UNESCO sur l’Éducation au développement durable (EDD) ».

« Il est essentiel que les enseignants du monde entier aient accès à des ressources éducatives gratuites et de qualité et à un développement professionnel basé sur les meilleures recherches climatiques et pédagogiques », explique Eric Guilyardi, président de l'OCE, climatologue et auteur principal du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

L’institutionnalisation de l'OCE en tant que centre de catégorie 2 vise à promouvoir, au niveau international, l'éducation au changement climatique dans les écoles, tout en ciblant les pays émergents, à travers quatre fonctions principales :

1)    La production de ressources pédagogiques pour les enseignants du primaire et du secondaire ;
2)    Le développement professionnel des enseignants à travers des sessions de formation ;
3)    La création et l’animation d’une « communauté de pratique » sur l'éducation au changement climatique ;
4)    La sensibilisation et l’échange d'informations.

L’éducation au changement climatique est une priorité pour les pays partout

L’éducation au changement climatique est une priorité pour les pays partout dans le monde. Environ 95% des États membres en faisaient mention dans au moins un de leurs comptes rendus les plus récents au secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

L'UNESCO promeut la réponse éducative au changement climatique à travers son initiative « d’Éducation au développement durable » au sein de l’ONU. L'annonce du partenariat avec l’OCE coïncide avec le lancement de « l'EDD pour 2030 », qui constitue la feuille de route de l'UNESCO.

 L'un de ses objectifs est d'aider les gouvernements à intégrer pleinement l’éducation au changement climatique dans tous les programmes d’enseignement, et de promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie.

Le Directeur général de l'enseignement scolaire français, Edouard Geffray, souligne pour sa part que « l’Office for Climate Education est un élément important du dispositif français de recherche, d’éducation et de sensibilisation aux questions environnementales, avec une portée internationale ».

Devenir un centre de catégorie 2 de l’UNESCO signifie que l’OCE rejoint un réseau mondial d’institutions sélectionnées pour leur excellence dans les domaines de compétence de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Compte tenu de leur expertise, ces institutions contribuent à la mise en œuvre des priorités stratégiques, des objectifs et des programmes de l’UNESCO, par le biais de la coopération internationale et régionale, de la recherche, de la production de connaissances, des conseils politiques et du renforcement des capacités.

Les centres de catégorie 2 sont associés à l’UNESCO sans pour autant en faire juridiquement partie. Ils se sont engagés à participer à la réalisation des objectifs stratégiques de programme de l’UNESCO et sont financés directement par les États membres qui les hébergent.

Source : ONU Info

https://news.un.org/fr/story/2021/01/1086842