Une vingtaine d'entreprises du web dont les géants américains Amazon, Apple, Facebook, Google ou Microsoft, mais aussi la plateforme sociale française Yubo, réunis au sein de la Tech Coalition, ont annoncé jeudi un plan de lutte commun contre les abus sexuels sur mineurs en ligne.
Les entreprises s'engagent notamment à financer un «fonds de recherche et d'innovation de plusieurs millions d'euros pour créer les outils technologiques afin de prévenir et travailler plus efficacement à l'éradication de l'exploitation et des abus sexuels d'enfants en ligne», selon un article de blog de la coalition.
L'organisation publiera également un rapport d'étape annuel sur les efforts entrepris, et annonce la création d'un «forum annuel» sur le sujet. «Les projets de recherche seront conduits indépendamment de la Tech Coalition et de ses membres, et comprendront des études pilotes sur des sujets tels que l'évolution des menaces, l'efficacité des interventions de sensibilisation et de dissuasion, les moyens d'améliorer le travail des modérateurs», assure l'organisation.
Ce nouveau plan «nous aidera à partager les progrès, enseignements et outils de pointe dans tout l'écosystème numérique. Aucune entreprise ne peut lutter seule contre ce problème», a déclaré un responsable de Google, Kent Walker, cité dans l'article. «Facebook est fier de contribuer à cette initiative qui, nous l'espérons, conduira à de réels changements pour assurer la sécurité des enfants», a appuyé la directrice générale de Facebook Sheryl Sandberg.
La Tech Coalition est née il y a 15 ans pour coordonner les efforts sur la mise en place d'outils technologiques de modération sur les grandes plateformes numériques : principalement des systèmes de reconnaissance automatisée d'images pédopornographiques.
Malgré des règles strictes contre tous les contenus qui sexualisent ou exploitent les enfants, les réseaux plébiscités par les jeunes, comme Snapchat, TikTok, YouTube ou Instagram, se voient régulièrement reprocher de ne pas suffisamment protéger les enfants des prédateurs en ligne - des scandales susceptibles d'abîmer leur réputation et de les priver des recettes des annonceurs.
Source : Le Figaro