Nawwar et sa famille ont fait le difficile voyage qui les a menés de leur Syrie natale vers l’Allemagne avec l’aide d’amis imaginaires. Maintenant qu’il est retourné à l’école, découvrez sa situation.
Comment un enfant fait-il face à une traversée en mer dangereuse alors que sa famille fuit la République arabe syrienne en quête d’une vie plus sûre en Europe ? Pour Nawwar, 7 ans, c’est un groupe de sympathiques ours polaires imaginaires flottant sur de la glace qui ont protégé sa famille tandis qu’ils voyageaient en mer sur une embarcation de la Turquie vers la Grèce.
Nawwar, 7 ans, et sa famille sont venus de Syrie en passant par la Turquie et la Grèce pour finalement arriver en Allemagne. Pendant la dangereuse traversée en mer, il a imaginé qu’il était protégé par de sympathiques ours polaires.
« Quand nous sommes montés sur le bateau, nous avons aperçu de gentils ours polaires », dit Nawwar, de façon catégorique. « La meilleure partie de mon voyage, ça a été avec les ours blancs. »
Un dangereux périple
Au cours de l’année dernière, des centaines d’enfants se sont noyés lors de ce périple, beaucoup d’entre eux étant des bébés et de jeunes enfants. Nawwar et sa famille figurent parmi ceux qui ont eu de la chance.
« La partie la plus difficile, c’était de dormir sur des rochers et de monter et d’escalader des montagnes, de monter et de descendre », dit Nawwar. « Ce voyage a vraiment été dur. »
« C’est une longue histoire. »
Une école et un ami
Dans la version abrégée de cette histoire, Nawwar arrive à Berlin voici trois mois et s’inscrit à l’école Nelson Mandela de Berlin, une école internationale de l’UNESCO qui se définit elle-même comme des Nations Unies en miniature et accueille un ensemble d’élèves très divers. Ces élèves proviennent de plus de soixante pays différents et les enfant y suivent sont programme bilingue en anglais et en allemand.
« En Syrie, je n’allais même pas à l’école », dit Nawwar.Son retour à l’école lui a été rendu plus facile grâce à un autre garçon de sept ans, Alec, qui a servi à Nawwar de traducteur allemand. Tous les deux sont devenus rapidement proches l’un de l’autre.
« Alec est un bon camarade et je joue beaucoup avec lui », dit Nawwar. « Nous jouons au LEGO et à Minecraft. »
Alec parle avec fierté de son nouvel ami.
« C’est vraiment intéressant qu’il soit allé si loin », dit Alec. « Il est parti de Syrie, s’est rendu en Turquie puis en Grèce et finalement en Allemagne. Et il a déjà appris tant d’allemand. C’est vraiment extraordinaire. »
Un accueil chaleureux pour un enfant très bon en lecture
Comme dans le cas de nombreux Syriens, Nawwar a appris à parler anglais lorsqu’il était tout jeune. Bien qu’il ait dû quitter l’école à cause des combats, ses aptitudes en classes ont impressionné Alec.
« Je voudrais vous dire que c’est l’un des élèves qui, dans notre classe, lit le mieux », dit Alec. « Et, jusqu’à présent, il s’est fait beaucoup d’amis et il s’en fera probablement encore plus au cours de cette année scolaire ; et, à l’école, c’est tout simplement un bon élève. »
« Tout le monde est très heureux de l’avoir ici. »
Par Thomas Nybo
Source : UNICEF