Il faut plus de mesures pour mettre fin à l'exploitation des êtres humains dans les conflits armés (ONU)

mar, 01/08/2019 - 23:15 -- siteadmin

Le nombre de victimes de la traite des êtres humains est en augmentation, tandis que les groupes armés et les terroristes trafiquent des femmes et des enfants pour générer des fonds et recruter, indique le dernier Rapport mondial sur la traite des personnes publié aujourd'hui à Vienne.

Le rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a été présenté par le Directeur exécutif de l’ONUDC, Yury Fedotov, lors d’une réunion spéciale de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale (CPJPC) en présence de la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl.

S’appuyant sur des informations provenant de 142 pays, le rapport examine les tendances et les schémas de la traite et met en lumière la traite des êtres humains dans les conflits armés.

« Enfants soldats, travail forcé, esclavage sexuel - la traite d'êtres humains a pris une dimension horrible, car les groupes armés et les terroristes l'utilisent pour semer la peur et convaincre les victimes de recruter de nouveaux combattants », a déclaré M. Fedotov dans son allocution.

« Ce rapport montre que nous devons renforcer l'assistance technique et la coopération, aider tous les pays à protéger les victimes, traduire les criminels en justice et réaliser les Objectifs de développement durable », a-t-il ajouté.

Informations fiables et preuves solides

De son côté, la cheffe de la diplomatie autrichienne a souligné l'importance du rapport mondial pour aider les États membres des Nations Unies à élaborer des réponses ciblées et informées à cette « violation grave des droits de l'homme et de la dignité humaine ».

« Des informations fiables et une base solide de preuves pour nos politiques sont deux des choses les plus importantes pour combattre ce crime écoeurant de la manière la plus efficace possible. Nous avons simplement besoin de savoir de quoi il s'agit réellement », a-t-elle déclaré.

Selon le rapport, les pays détectent et signalent davantage de victimes et condamnent davantage de trafiquants. Le document a également constaté une nette augmentation du nombre d'enfants victimes de la traite, qui représentent désormais 30% du nombre total de victimes repérées, le nombre de filles étant nettement supérieur à celui des garçons. L'exploitation sexuelle reste le principal objectif de la traite, représentant environ 59%.

L’Ambassadrice du Bélarus, Alena Kupchyna, qui a présidé la 28e session de la Commission et a animé l’événement, a déclaré que la lutte contre le problème mondial de la traite des êtres humains était au cœur des travaux de la Commission.

« Pratiquement tous les pays sont touchés par ce crime, que ce soit en tant que pays d'origine, de transit ou de destination des victimes », a-t-elle déclaré.

« Par conséquent, je saisis cette occasion pour souligner le rôle crucial de la coopération et des partenariats internationaux pour lutter efficacement contre ce crime. J’appelle les États membres à continuer à travailler ensemble pour que le sujet de la traite des personnes figure au premier plan des préoccupations de la Commission », a-t-elle ajouté.

Source : ONU

https://news.un.org/fr/story/2019/01/1033222