En Birmanie, l'armée annonce, dimanche 13 mars, la libération de 46 enfants soldats. Tous ont été remis à leurs familles lors d'une cérémonie. Malgré la politique d'ouverture du gouvernement qui a entrepris de nombreuses réformes démocratiques, l'armée gouvernementale ainsi que plusieurs groupes ethniques armés incorporent toujours des mineurs. La démobilisation des enfants est un processus lent en Birmanie.
L’armée libère les enfants soldats au compte-goutte, mais de manière régulière. En tenant compte de ces 46 enfants libérés aujourd'hui, l'armée birmane a démobilisé près de 750 mineurs ces cinq dernières années.
En 2012, l'armée, le gouvernement birman, l'Unicef et plusieurs organisations non gouvernementales ont signé un plan d'action commun pour faciliter ces démobilisations. Mais un an plus tard, Human Rights Watch accusait déjà l'armée de ne pas respecter ses obligations.
Un recrutement ancré dans les habitudes
Le processus est lent, car les mobilisations de mineurs sont ancrées dans les habitudes. Première explication : des soldats recrutent souvent des jeunes en rupture avec l'école ou leur famille, dans les lieux publics tels que les gares et les trains.
Autre explication : les naissances ne sont pas systématiquement enregistrées à l'état civil en Birmanie et les familles ont donc d'importantes difficultés pour prouver que leurs enfants ont été enrôlés alors qu'ils avaient moins de 18 ans.
Depuis la fin du gouvernement militaire en 2011, les parents osent de plus en plus avertir les ONG et les Nations unies lorsqu'ils suspectent que leurs enfants ont été mobilisés.
Source: RFI