L'Unicef a publié ce mardi des chiffres édifiants sur les conséquences de la guerre au Yémen, affirmant que plus de 5.000 enfants ont été tués ou blessés dans les violences et que 1,8 million souffrent d'une malnutrition aiguë.
Dans un rapport présenté à la presse à Sanaa, le Fonds des Nations unies pour l'enfance a ajouté que près de deux millions d'enfants ne vont plus à l'école, dont un demi-million depuis l'escalade du conflit en mars 2015 consécutive à l'intervention militaire de l'Arabie saoudite et de ses alliés. Plus de trois millions d'enfants sont nés depuis cette date et "une génération entière" sera marquée par la violence, les déplacements, la maladie, la pauvreté et la malnutrition, note le rapport.
Plus de la moitié des jeunes Yéménites n'ont pas accès à l'eau potable ou à un système d'assainissement adéquat, a encore déploré l'Unicef, soulignant que 1,8 million d'enfants souffrent de malnutrition aiguë, dont près de 400.000 ont besoin d'un traitement urgent pour survivre. Plus de 5.000 enfants ont été tués ou blessés dans les violences depuis mars 2015, soit 1.000 de plus qu'en mars 2017, selon les chiffres de cette agence de l'ONU.
L'année dernière, les Nations unies ont déclaré que le Yémen était le théâtre de "la pire crise humanitaire du monde". La guerre oppose des forces gouvernementales aux rebelles Houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme), qui ont conquis de vastes territoires, dont la capitale Sanaa en septembre 2014. Les Houthis sont soutenus par l'Iran. En mars 2015, une alliance militaire dirigée par l'Arabie saoudite est entrée en action au Yémen pour soutenir les forces gouvernementales.
Plus de 9.200 personnes ont été tuées et près de 53.000 blessées, dont de nombreux civils, depuis l'intervention de la coalition, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus de 2.200 personnes sont également mortes en raison d'une épidémie de choléra qui a frappé le pays depuis avril, d'après l'OMS.
Source : Le Figaro