La bronchiolite touche quasiment tout le territoire métropolitain. Seules la Corse et la région Grand-Est sont épargnées par cette infection virale du nourrisson.
Les salles d’attente des pédiatres ne désemplissent pas. En plus de l’épidémie de gastro-entérite, les plus petits doivent faire face à la bronchiolite. L’épidémie est maintenant déclarée dans 11 régions métropolitaines, selon le Réseau Sentinelles chargé de surveiller cette infection virale qui affecte les enfants de moins de deux ans.
L’Institut de veille sanitaire (InVS) précise que le seuil épidémique a été dépassé en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle-Aquitaine, PACA et Pays-de-la-Loire. Seules la Corse et la région Grand-Est sont épargnées.
Entre le 20 et le 26 novembre, 3.824 nourrissons sont passés aux urgences pour une bronchiolite, soit près d’un passage sur cinq. Le recours aux soins d’urgence a ainsi augmenté de 45 % en seulement une semaine. Parmi ces enfants de moins de 2 ans, 1.377 ont été hospitalisés. Les visites de SOS Médecins ont également augmenté de 41 % par rapport à la semaine précédente. Ce service a enregistré 735 consultations.
Inflammation des bronches
Très impressionnante mais souvent bénigne, la bronchiolite touche environ un tiers des nourrissons chaque année. Provoquée par le virus respiratoire syncitial (VRS), cette pathologie s’attaque aux petites bronches appelées bronchioles. Elle entraîne une inflammation de ces dernières et accroît les sécrétions de mucus dans les poumons, ce qui suscite une gêne respiratoire importante, une respiration sifflante et de la toux. L’enfant peut aussi se plaindre d’un nez bouché ou qui coule, mais aussi de fièvre.
«Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours, mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines», indique l’InVS dans une brochure destinée aux parents. Dans certains cas, le médecin prescrit des séances de kinésithérapie pour aider l’enfant à mieux respirer en désencombrant ses bronches.
Une visite chez son médecin traitant ou pédiatre suffit habituellement mais il est conseillé de se rendre à l’hôpital pour les enfants de moins de six semaines, les prématurés de moins de trois mois ou les petits atteints de maladie cardiaque ou respiratoire. L’hospitalisation est toutefois rarement nécessaire.
Il est également recommandé de suivre des règles d’hygiène strictes pour éviter de contaminer les autres enfants de la maison. Le virus VRS est, en effet, très contagieux et peut résister plusieurs heures sur les objets. Outre le lavage systématique des mains, il est préconisé de nettoyer scrupuleusement les biberons et les jouets des enfants. L’InVS conseille également d’éviter les lieux confinés comme les transports et d’aérer tous les jours la chambre du jeune malade pendant au moins dix minutes.
Source : Le Figaro
http://sante.lefigaro.fr/article/la-bronchiolite-se-propage-en-france/