Près de deux Français sur trois ignorent qu’il existe un risque pour le bébé dès le premier verre d’alcool consommé.
Trop de Français minimisent encore les dangers d’une consommation faible ou ponctuelle d’alcool sur la santé des enfants à naître, malgré une meilleure prise de conscience à ce sujet, selon une enquête de l’agence sanitaire Santé publique France.
«Plus d’un tiers des Français jugent qu’il existe un risque pour le bébé dès le premier verre d’alcool consommé, contre moins d’un quart en 2015», commente le professeur François Bourdillon, directeur général de Santé publique France à propos de l’enquête rendue publique mercredi. Réalisée en mai auprès de plus de mille personnes de plus de 15 ans, l’enquête montre «une meilleure connaissance du message zéro alcool». L’évolution est «encourageante» mais mérite d’être renforcée.
Selon l’enquête, près de la moitié (44%) des personnes interrogées en 2017 contre 25% en 2015 déclarent spontanément qu’il n’existe pas de consommation d’alcool sans risque pour l’enfant. Quand on les interroge sur la dangerosité en fonction du type d’alcool consommé, 64% ont répondu qu’un verre de vin ou de bière est tout aussi dangereux qu’un verre d’alcool fort, contre 53% en 2015.
«Vous buvez un peu, il boit beaucoup»
Par ailleurs, seul un tiers de la population sait que l’alcool comporte des risques tout au long de la grossesse. Un chiffre malgré tout en hausse par rapport à 2015 (20%). Pour faire face au manque d’information, Santé publique France déploie, à partir du 9 septembre - journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation foetale - et durant tout le mois, une nouvelle campagne nationale dans la presse et sur le web. Un seul message, «vous buvez un peu, il boit beaucoup», avec pour objectif de promouvoir le principe de précaution «zéro alcool pendant la grossesse».
Point positif, certaines fausses croyances sont en recul: seuls 21% des Français (27% en 2015) croient encore qu’il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. Aujourd’hui les trois-quarts (75%) des Français se disent choqués par la consommation d’alcool pendant la grossesse alors qu’ils n’étaient que 69% à s’émouvoir de ce comportement en 2015, ajoute Santé publique France.
Les effets néfastes de l’alcool sur la santé de l’enfant, tels les retards de croissance, les anomalies physiques ou encore les troubles de la mémoire, sont également mieux connus, note l’agence sanitaire dans un communiqué.
Source : Le Figaro