Human Rights Watch (HRW) dénonce dans son dernier rapport l'usage «routinier» du gaz au poivre par la police contre les migrants à Calais, notamment contre les enfants, y compris pendant leur sommeil. Ddes accusations formellement démenties par les autorités.
Dans son rapport intitulé «C'est comme vivre en enfer», publié ce mardi, Human Rights Watch a déclaré que les policiers à Calais «font un usage courant de gaz au poivre sur des migrants, enfants et adultes, alors qu'ils sont endormis, ou dans d'autres situations où ils ne présentent aucune menace».
«L'usage de sprays au gaz poivre par la police à Calais est tellement répandu que beaucoup de demandeurs d'asile et de migrants avaient du mal à se rappeler précisément combien de fois ils en avaient été victimes», annonce le rapport.
«Les aspersions ont lieu presque chaque nuit. Les policiers s'approchent de nous pendant que nous dormons et nous aspergent de gaz. Ils le pulvérisent sur tout notre visage, dans nos yeux», raconte à Human Rights Watch Nebay T., un jeune Érythréen de 17 ans.
Alors que HRW qualifie cette conduite de la part de la police comme étant «un abus de pouvoir, violant l'interdiction des peines ou traitements inhumains et dégradants», Vincent Berton, le sous-préfet de Calais, réfute catégoriquement ces accusations:
«Ce sont des allégations, des déclarations de personnes, qui ne sont pas basées sur des faits. Ce sont des calomnies. (…) La police est le corps administratif le plus contrôlé, et répond à des codes et des règles de déontologie très strictes».
Il a cependant ajouté: «S'il y avait une utilisation gratuite des gaz ou sprays lacrymogènes, ce serait totalement condamnable et contraire aux règles d'utilisation des armes».
Source: Sputnik News