Des enseignants aux Etats-Unis suivent une formation intensive de niveau policier au maniement des armes à feu dans le but d'intervenir lors d'éventuelles fusillades, et s'attirent de vives critiques d'opposants aux armes. Près d'une vingtaine de personnes participent à cette formation de trois jours, qui se termine aujourd'hui, sur un stand de tir mis à disposition par la police du comté de Weld, dans le Colorado.
L'entraînement, pour lequel 20 autres personnes sont sur liste d'attente, est réalisé par des policiers en dehors de leurs heures de service, a indiqué Laura Carno, fondatrice de l'association conservatrice Coloradans for Civil Liberties.
Les lois du Colorado autorisent les habitants ayant suivi une formation au maniement des armes de poing, sans casier judiciaire ou historique d'addictions, à porter des armes dissimulées, a expliqué Matt Turner, porte-parole du bureau du shérif du comté de Weld. Il est aussi possible de porter des armes dissimulées dans des écoles, à condition d'avoir obtenu l'autorisation du conseil d'administration.
Désormais, les porteurs d'armes autorisés dans les établissements scolaires pourront suivre en plus ces formations intensives, financées par Coloradans for Civil Liberties, qui comprennent aussi des soins d'urgence.
"L'objectif n'est pas de remplacer la police et les personnels médicaux d'urgence mais de permettre à des professeurs, personnels administratifs et autres d'arrêter rapidement la violence dans les écoles et de prodiguer immédiatement des soins", précise le site de l'association Faster, qui organise les formations.
Cette initiative a fait bondir les organisations en faveur du contrôle des armes: "le danger causé par l'introduction d'armes à feu dans un environnement scolaire empire lorsqu'on autorise la présence d'armes létales chargées comme le promeut Faster", dénonce Ken Toltz, de l'association Safe Campus Colorado, cité par la chaîné 9NEWS.
Le port d'armes dans les école est en hausse, selon Mme Carno: "Je connais une trentaine d'établissements scolaires où il est pratiqué, j'imagine qu'il y en a plus", surtout "dans les zones rurales où le temps d'intervention des forces de l'ordre est de 30 à 45 minutes".
Source: Le Figaro