L'organisation « Appel de Genève » a organisé une table ronde sur « Le renforcement de la protection des enfants face à l'exploitation lors des conflits armés », en partenariat avec le Mouvement permanent de la paix et avec le soutien de l'Unicef, pour faire ratifier et appliquer le protocole facultatif se rapportant à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant l'implication des enfants dans les conflits armés (OPAC).
Un texte que le Liban a approuvé mais s'est abstenu de ratifier.
Le député Chant Chinchinian, membre de la commission de la Femme et de l'Enfant, Fadi Abi Allam, représentant le Mouvement permanent de la paix,
Armin Kohli, représentant l'Appel de Genève, Violet Warnery, représentante de l'Unicef, l'ancien secrétaire général du Conseil suprême de l'enfance, Élie Mikhael,Zahi el-Haïbi, représentant le ministre des Affaires sociales, des responsables militaires et des membres du parti Kataëb, du Parti socialiste progressiste, du mouvement des Marada, du Courant patriotique libre, du courant du Futur, des Forces libanaises et d'autres formations ont pris part à la table ronde.
Dans le discours d'ouverture, le représentant du Mouvement permanent de la paix a déclaré qu'il était difficile de compter le nombre d'enfants recrutés et utilisés dans les hostilités, mais que selon les études et les recherches effectuées à la fin des années 90, le nombre d'enfants soldats dans le monde était à l'époque estimé à environ trois cent mille.
Il a ajouté que, selon un rapport publié par l'Unicef en 2014, près de 230 millions d'enfants vivent dans des pays et régions touchés par des conflits armés.
15 millions d'entre eux souffrent directement de ce phénomène en République centrafricaine, en Irak, au Sud-Soudan, en Palestine, en Syrie et en Ukraine.
M. Allam a assuré que le Liban doit se sentir concerné par cette question, puisque des enfants libanais sont recrutés et vont combattre à l'extérieur du Liban.
Selon la Convention sur les droits des enfants de 1989, l'enfant est tout individu « âgé de moins de 18 ans », alors que les milices concentrent leur recrutement sur les enfants âgés de 15 à 18 ans.
« Le débat d'aujourd'hui a l'intention de réactiver cette question afin de ratifier le protocole ad hoc au Liban », a-t-il conclu.
Pour sa part, M. Chinchinian a affirmé que le décret 7887 relatif à cette question avait été signé par le gouvernement libanais le 17/02/2002, mais qu'il n'avait pas été ratifié par le Parlement.
Source : L’Orient Le Jour
https://www.lorientlejour.com/article/1033096/enfants-soldats-le-liban-concerne-.html