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Forcément, les visages sont juvéniles. Ce sont plus de 400 élèves de collèges beyrouthins qui se sont retrouvés à l'Institut français de Beyrouth pour le lancement de la première édition du concours jeunes scientifiques (CJS) de Beyrouth. Les applaudissements vont bon train, l'enthousiasme est palpable. Porté par le Lycée franco-libanais Verdun, le concours se tiendra en mai prochain sur un thème de l'Unesco correspondant aux enjeux du siècle : « Les sciences au service du développement durable ». En attendant, trois mois de révisions ludiques attendent nos petites graines de génie.
Comment est né le concours ?
D'abord testé l'année dernière au Lycée Verdun, le CJS a connu un tel engouement de la part des adolescents que les personnels encadrants ont décidé de l'étendre à quarante autres établissements de la ville. Selon Vincent Maas, coordinateur du projet dans le domaine de la physique-chimie, ce projet résulte de plusieurs constats. « D'abord, nous avons remarqué que presque rien n'était proposé pour répondre à la demande des enfants concernant les sciences. Ensuite, nous savons que c'est au collège et au lycée que tout se joue et il y a des carences notables dans la culture scientifique de nos jeunes. »
En quoi consiste le concours ?
Durant ces trois prochains mois, les élèves devront être très attentifs aux leçons dispensées par leurs professeurs dans leurs établissements respectifs. En effet, lors du jour J, plusieurs questions porteront sur le programme de physique-chimie et sciences de la vie et de la terre (SVT). Jusqu'ici, pas de surprises.
Néanmoins, pour rendre le concours palpitant, les élèves auront à leur disposition un portfolio dans lequel sera condensé une multitude de connaissances scientifiques (contenues dans des articles de presse, photos, etc.).
C'est donc un travail de lecture studieuse qui attend nos apprentis scientifiques ! Durant les semaines précédant le grand jeu qui se déroulera en mai, les élèves pourront également assister à des conférences sur le thème de l'environnement, du développement durable, du recyclage, ainsi que d'autres thèmes cruciaux pour l'avenir du Liban. L'objectif ?
Répondre correctement à un maximum de questions et finir grand gagnant.
Pour Pascale Bejjani, elle aussi coordinatrice du projet et professeur de SVT, « rien de tel qu'un concours pour susciter l'intérêt et stimuler les talents qui sommeillent en chaque enfant ».
Durant plus de deux heures de sensibilisation aux problématiques environnementales, les élèves se sont volontiers prêtés à un jeu de questions-réponses. On se dispute la parole. Le micro circule de mains en mains. Chacun veut montrer qu'il sait. Quelque 120 minutes n'auront pas suffi à satisfaire les esprits avides de connaissances.
William et Philas sont, tous les deux, élèves de 3e au Lycée Abdel Kader de Beyrouth. Assis au premier rang, on ne peut passer à côté de leur allégresse : « Moi, je veux devenir chirurgien et mon camarade scientifique, alors on a hâte d'y être ! »
Lorsqu'on leur demande ce qu'ils attendent de cette première édition, la réponse fuse: « C'est l'esprit de compétition qui nous motive ! On veut surtout que notre lycée finisse premier et c'est encore mieux si on peut le faire en apprenant ! »
De bon augure donc pour ce concours qui, comme le confirme Vincent Maas, a pour objectif de renforcer la curiosité, l'autonomie des élèves, mais aussi « de parvenir à terme à une modification des comportements impactant l'environnement ».
Source : L’Orient Le Jour
