Quelque 3,7 millions d’enfants syriens sont venus au monde après le début de la guerre civile, ce qui fait qu’un petit syrien sur trois n’a jamais connu la paix, selon les données de l’UNICEF. Dans de telles circonstances, il n’est pas étonnant que ces mineurs arrivent dans les mains des organisations terroristes.
Au total, 8,4 millions d'enfants, soit 80 % des petits syriens, ont été touchés par le conflit armé que traverse le pays depuis bientôt six ans. Rien qu'au cours de 2015, 1 500 cas de violation des droits des enfants ont été recensés en Syrie. Dans 60 % des cas, il s'agit de meurtres ou de mutilations et près d'une tiers de ces crimes ont touché les enfants pendant qu'ils étaient à l'école ou en route pour l'établissement scolaire.
Dans une interview à Sputnik, Amina Al-Haj, docteur en sociologie, a confirmé que l'action destructrice de la guerre avait eu un effet sur une énorme quantité d'enfants. Et ils n'ont nulle part pour se cacher de la réalité effrayante, leur famille et leur école étant touchées dans une mesure ou une autre par la guerre.
Les enfants sont privés de faire du sport ou de pratiquer une quelconque activité. Les droits primordiaux de l'enfant à l'instruction et au jeu sont bafoués. Au lieu de vivre leur enfance, de nombreux mineurs mendient dans la rue ou pratiquent une activité plus dangereuse.
Actuellement, la Syrie est confrontée à un phénomène cruel qui est l'enrôlement de mineurs par des terroristes. Or, les petits syriens ont plusieurs raisons de céder face à ces derniers, que ce soit la mort d'un parent, des idées noires, sans oublier le manque d'argent, argumente Mme Haj.
Le but des psychologues aussi bien syriens qu'étrangers est de fournie une aide psychologique appropriée aux enfants. Même si l'impact de la guerre sur l'esprit des petits n'est pas perceptible aujourd'hui, un jour il se manifestera. Étant donné que les enfants sont l'avenir de l'humanité, il est temps de sonner l'alarme.
Source : Sputnik News