Trois élèves-instituteurs et le directeur du Centre pédagogique régional ont été tués au cours de violences à Kaga-Bandoro, le mercredi 12 octobre, selon le bilan établi par le Ministère de l’éducation nationale. Le vice-président de l’Association des parents d’élèves de la ville a également été tué.

Selon les témoignages parvenus à l’UNICEF, le drame s’est produit lorsque des hommes en armes ont attaqué le lycée polyvalent de Kaga-Bandoro, où se déroulait une formation pour les futurs enseignants, dans le cadre du programme d’appui au relèvement du système éducatif de l’UNICEF, financé par l’Union européenne et mis en œuvre à Kaga-Bandoro par l’ONG partenaire InterSOS.

« Les hommes en armes ont commis hier des violences inacceptables contre des civils, allant même jusqu’à attaquer les sites de personnes déplacées », a déploré le Représentant de l’UNICEF en République centrafricaine, Mohamed Malick Fall. « Nous sommes profondément choqués par ces informations, et indignés d’apprendre que les assaillants s’en sont pris à des membres du corps enseignant, qui travaillent sans relâche pour assurer l’éducation de tous les enfants centrafricains. »

La ville de Kaga-Bandoro est secouée depuis un mois par des flambées de violence, des attaques et des pillages contre des organisations humanitaires, ce qui avait déjà amené les acteurs humanitaires à réduire sérieusement leurs activités. La rentrée scolaire, prévue pour le 19 septembre dans le pays, n’a eu lieu que plusieurs jours plus tard à Kaga-Bandoro à cause de l’insécurité.

Par ailleurs, plusieurs milliers d’enfants en République centrafricaine sont privés d’école parce que leurs établissements scolaires ont été récemment pillés ou sont encore soit occupés, soit contrôlés par des groupes armés.

« Les écoles et les bâtiments scolaires ne doivent jamais être la cible d'attaques de la part des groupes armés », a déclaré Mohamed Malick Fall. « Tous les enfants ont droit à une éducation en toute sécurité dans les écoles et les enseignants ont droit à la même sécurité pour mener à bien leur mission première d’éducateur et de mentor ».

L’UNICEF rappelle que les attaques contre les écoles sont une violation grave du droit international et appelle toutes les parties à respecter leurs obligations.

Source : UNICEF