Les enfants bénéficient de tous les droits de l’homme, non pas parce qu’ils sont notre avenir ou les adultes de demain, mais bien parce qu’ils sont des êtres humains aujourd’hui.
Les enfants peuvent être encore plus vulnérables du fait de leur âge ou de leur dépendance aux adultes, c’est pourquoi ils possèdent des droits spécifiques destinés à les protéger.
Certains enfants sont particulièrement vulnérables à des violations de leurs droits à cause d’un aspect de leur identité ou de leurs circonstances, qu’ils aient par exemple un handicap ou soient privés de leur famille. Ces enfants ont plus de risques de souffrir de violences, d’abus sexuels, de travailler et de se voir refuser leurs droits civils et politiques. Le droit à être protégé de toutes formes de discrimination est alors crucial, notamment pour les filles et les groupes minoritaires.
Il faut se souvenir que ces enfants bénéficient de tous les droits de l’homme, dont tous ceux décrits dans la Convention relative aux droits des enfants, et pas seulement de ceux spécifiques à leur situation.
Articles pertinents de la Convention relative aux droits des enfants (CDE), qui traitent des enfants en situation de vulnérabilité :
Non-discrimination (article 2) : Tous les droits s’appliquent aux enfants sans exception. Il est de l’obligation de l’État de protéger les enfants contre toute forme de discrimination et de prendre des mesures concrètes pour promouvoir leurs droits.
Protection des enfants privés de famille (article 20) : l’État est obligé de procurer une protection spéciale pour un enfant privé de son environnement familial et de s’assurer qu’une prise en charge alternative ou un placement institutionnel est disponible dans de tels cas. Les efforts en vue d’honorer cette obligation doivent tenir compte de l’environnement culturel de l’enfant.
Adoption (article 21) : Dans les pays où l’adoption est reconnue et/ou permise, elle doit être conforme à l’intérêt supérieur de l’enfant et même dans ce cas, ne doit être menée à bien seulement si elle obtient l'autorisation des autorités compétentes, et présente des garanties de protection.
Enfants réfugiés (article 22) : Une protection spéciale doit être attribuée à un enfant réfugié ou à un enfant demandant le statut de réfugié. Il est dans l’obligation de l’État de coopérer avec les organisations compétentes qui procurent cette protection et cette assistance.
Enfants handicapés (article 23) : Un enfant handicapé a le droit à une prise en charge, une éducation et une formation spéciales pour l’aider à bénéficier d’une vie décente et digne, ainsi qu’à atteindre les niveaux d’indépendance et d’intégration sociale les plus hauts possible.
Réexamen périodique du placement (article 25) : Un enfant qui est placé par l’État pour raison de prise en charge, de protection ou de soin a le droit de voir son placement régulièrement réexaminé.
Enfants issus des minorités et peuples autochtones (article 30) : Les enfants issus des communautés minoritaires ou des peuples autochtones ont le droit de jouir de leur propre culture ainsi que de pratiquer leur langue et leur religion.
Source : CRIN