Le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, John Kelly, espère ainsi décourager un maximum de personnes d'entrer illégalement aux États-Unis.
Le gouvernement américain est bien décidé à endiguer l'immigration par tous les moyens. Alors que Donald Trump vient de signer une nouvelle version de son décret anti-immigration, John Kelly, le secrétaire à la Sécurité intérieure, a déclaré lundi qu'il envisageait de séparer les enfants de leurs parents immigrés, afin de décourager ces derniers d'entrer sur le territoire des États-Unis.
«Je ferais presque n'importe quoi pour dissuader les gens d'Amérique centrale de se lancer dans ces réseaux très dangereux qui les amènent à travers le Mexique et jusqu'aux États-Unis», a affirmé l'ancien général de 66 ans dans une interview sur CNN, expliquant qu'une très large majorité des jeunes femmes subissent des violences sexuelles lors de leur passage. «Nous avons beaucoup d'expérience pour nous occuper des mineurs non accompagnés» en les mettant dans des foyers spécialisés ou en les rapprochant de familles d'accueil, a-t-il encore ajouté.
«Donc oui, j'envisage, dans le but de dissuader davantage de mouvements par le biais de ces terribles réseaux» de séparer les enfants de leurs parents qui seraient entrés illégalement aux États-Unis. «On traiterait bien ces enfants pendant qu'on s'occupe de leurs parents», a conclu le secrétaire américain à la Sécurité intérieure. John Kelly avait été choisi par Trump en décembre 2016 pour sa connaissance de l'Amérique latine où il a dirigé l'armée américaine entre 2012 et 2016.
Sa déclaration a entraîné plusieurs réactions indignées sur les réseaux sociaux. Jon Cooper, chef de la coalition démocrate et proche de Barack Obama, a notamment qualifié John Kelly d'homme «détestable» et de «lèche-bottes».
Troisième plus important ministère des États-Unis
John Kelly était invité sur le plateau de la CNN pour une mise au point au sujet du nouveau décret anti-immigration signé par Donald Trump. Très favorable à ces mesures de rétorsion, il avait vivement regretté que la première version du texte signée fin janvier soit bloquée en justice, estimant que les juges américains vivaient «dans une bulle» qui les empêchait de voir la véritable menace pour le pays.
L'ancien général qui est aussi chargé de la construction du mur à la frontière du Mexique, est à la tête du troisième plus grand ministère des États-Unis, après ceux de la Défense et des Anciens combattants. Les 22 agences fédérales sous son contrôle ont pour mission de «protéger le pays des nombreuses menaces auxquelles il est confronté».
Source : Le Figaro