La roséole touche de nombreux enfants à partir de cinq mois. Cette maladie qui se caractérise par une forte fièvre, suivie d'une éruption cutanée, est contagieuse. Nous avons demandé à un pédiatre comment la reconnaître et les bons conseils pour y faire face.
Laisser pour la première fois son enfant à la crèche est souvent un déchirement pour les parents qui le confient à de nouvelles mains... Mais aussi aux virus et microbes qui se complaisent dans ces milieux collectifs. De nombreux enfants tombent ainsi malades les premiers jours suivant leur arrivée en crèche. Parmi ces maladies, la roséole. Elle touche les jeunes enfants à partir du cinquième mois et se transmet par la salive et les secrétions nasales des enfants. La pédiatre Anne Piollet, qui exerce à Chamalières dans le Puy-de-Dôme, nous explique comment la reconnaître et les bons gestes à adopter.
Les symptômes
"La roséole est une maladie qui se caractérise par trois jours de forte fièvre et aucun autre symptôme, décrit la pédiatre. Le quatrième jour, il y a une éruption cutanée rose pâle sur le visage, le ventre et le dos." Ces tâches rosées de trois à cinq millimètres de diamètre ne persistent que 12 heures environ. Si cette poussée de boutons apparaît la nuit, elle peut même passer inaperçue. "Sous la forme la plus classique de la roséole, la fièvre retombe lorsque l'éruption apparaît, précise Anne Piollet. Parfois cependant, la fièvre comme l'éruption peuvent être plus persistantes."
Le traitement
La pédiatre conseille de rapidement consulter un médecin lors du déclenchement de la fièvre. "Pour un nourrisson, il vaut mieux consulter le jour même. Si l'enfant a plus d'un an et qu'il ne présente que de la fièvre, vous pouvez dans un premier temps appeler le médecin pour lui décrire les signes cliniques."
Le premier diagnostic différentiel auquel on pense chez un enfant qui présente une forte température, c'est l'infection urinaire. Il est donc important de déterminer la vraie cause de la fièvre chez le petit malade. "Si le médecin n'a rien trouvé du tout et qu'il voit que l'enfant est en forme, la fièvre mise de côté, il va conseiller l'utilisation du paracétamol en attendant de voir si les boutons apparaissent", nous explique la spécialiste. Ensuite, il n'y aura plus qu'à attendre que l'éruption cutanée disparaisse. Si l'enfant est en revanche plaintif, a des frissons, et est "marbré", une petite analyse d’urine par bandelette lors de la consultation ou au laboratoire sera nécessaire.
Source : LCI