Un peu plus d'un enfant sur quatre est exposé au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'Union européenne, indique mercredi l'Office européen des statistiques.
Environ 25 millions d'enfants dans les 28 pays de l'UE, soit 26,9% de la population âgée de 0 à 17 ans, étaient menacés de pauvreté en 2015, selon Eurostat.
"Cela signifie qu'ils vivaient dans des ménages affectés par au moins une des trois conditions suivantes: en risque de pauvreté après les transferts sociaux, en situation de privation matérielle sévère ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail", détaille Eurostat.C'est en Roumanie que le pourcentage d'enfants menacés de pauvreté est le plus élevé parmi les 28 pays de l'UE: 46,8%.
Le 30 septembre dernier, le Conseil de l'Europe avait exhorté la Roumanie à faire davantage d'efforts pour combattre la traite des enfants, alors que le nombre de victimes, notamment issues de la minorité rom, "a considérablement augmenté" ces dernières années, selon un rapport.Après la Roumanie, c'est sa voisine, la Bulgarie, qui compte le pourcentage le plus élevé d'enfants menacés de pauvreté: 43,7%, suivie de la Grèce (37,8%), de la Hongrie (36,1%), de l'Espagne (34,4%) et de l'Italie (33,5%).
À l'autre extrémité de l'échelle, les plus faibles pourcentages d'enfants exposés au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale ont été enregistrés dans les pays nordiques: Suède (14,0%), Finlande (14,9%) et Danemark (15,7%). Viennent ensuite la Slovénie (16,6%), les Pays-Bas (17,2%), la République tchèque et l'Allemagne (18,5% chacune) en 2015.
La proportion d'enfants exposés au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE diminue à mesure que le niveau d'éducation de leurs parents augmente, souligne l'Office.En 2015, près des deux tiers (65,5%) des enfants dont les parents avaient un faible niveau d'éducation (premier cycle de l'enseignement secondaire tout au plus) étaient menacés de pauvreté dans l'UE, contre 30,3% des enfants vivant avec des parents ayant un niveau d'éducation moyen (second cycle de l'enseignement secondaire) et 10,6% des enfants ayant des parents avec un niveau d'éducation élevé (enseignement supérieur).
Cette tendance est vérifiée dans tous les États membres de l'UE en 2015.
Source : Le Figaro