Malgré les difficultés et de multiples déplacements, des enfants vivant dans des camps pour personnes déplacées à Idlib, en Syrie, réussissent à poursuivre leurs études, se félicite le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) qui apporte un soutien à leur éducation sous forme de fournitures scolaires.
Pendant trois ans, Asmaa, âgée de 13 ans, et sa famille ont dû déménager à plusieurs reprises pour fuir les affrontements jusqu'à ce qu'ils s'installent dans un camp de personnes déplacées à Idlib, dans le nord de la Syrie.
« Je ne vais plus à l’école depuis trois ans parce que nous avons continué à bouger », explique Asmaa, « mais je suis de retour en classe ».
Idlib compte près d'un million d'enfants, dont beaucoup sont déplacés et ont perdu des années d'éducation, précise l’UNICEF. Les craintes récentes d'une recrudescence des combats ont provoqué encore plus de déplacements à Idlib au début de l'année scolaire.
Dans l’ensemble de la Syrie, plus de 4 millions d’enfants ont repris les cours en septembre, mais près de 2 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés.
Dans le camp de fortune de Junaina, situé dans une zone rurale de la province d’Idlib, 350 enfants âgés de 7 à 14 ans peuvent reprendre leur apprentissage dans six tentes aménagées en école. Grâce aux fournitures scolaires fournies par l'UNICEF, l'enseignant volontaire a transformé les tentes en salles de classe. La plupart des enfants doivent s'asseoir par terre et les tableaux blancs sont calés contre des poteaux de tente. Pourtant Asmaa et ses amis du camp continuent à venir.
À Idlib, l'accès humanitaire restreint signifie que de nombreux enfants ne peuvent recevoir l'aide humanitaire régulière dont ils ont besoin. Mais grâce aux fournitures scolaires données à son partenaire sur le terrain, l’UNICEF est en mesure de garantir que certains services de base sont fournis à des enfants comme Asmaa dans les camps de personnes déplacées d’Idlib.
Faysal, le directeur de l’école, se réjouit du fait que les enfants continuent à venir avec impatience à l’école, même si l’essentiel manque.
« Ils arrivent le matin tout propres et rentrent chez eux comme s'ils avaient effectué un travail manuel pénible, car ils doivent rester assis toute la journée dans la poussière », dit-il. Le dévouement des enseignants semble également avoir inspiré Asmaa, qui espère devenir elle-même enseignante un jour.
Source: ONU
https://news.un.org/fr/story/2018/10/1026542