Les femmes et les jeunes filles vivant en milieu rural sont au centre de la 62e session de la Commission de la condition de la femme (CSW) qui a ouvert ses travaux lundi au siège des Nations Unies à New York.
Les femmes et les filles rurales garantissent la sécurité alimentaire de leurs communautés, améliorent la résistance au changement climatique et renforcent les économies. Sans elles, les communautés rurales et les sociétés urbaines ne fonctionneraient pas. Et pourtant, elles réussissent moins bien que les hommes des régions rurales et les femmes des zones urbaines en raison des inégalités entre les sexes et la discrimination qui les empêchent de réaliser leur plein potentiel.
« Il est temps d’agir pour répondre à la taille des problèmes auxquels sont confrontées les femmes qui vivent dans les zones rurales », a déclaré Phumzile Mlambo, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, au premier jour de la CSW. Bien que représentant un quart de la population mondiale, les femmes rurales sont négligées.
Pour le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, les femmes vivant en milieu rural constitue un groupe particulièrement marginalisé et dont l’accès aux soins de santé, à l'éducation et à la technologie est souvent limité voir absent.
« Mais les femmes rurales sont souvent l'épine dorsale de leurs familles et de leurs communautés, gérant les terres et les ressources. Elles peuvent être des expertes de la résilience climatique et du développement durable », a rappelé le chef de l’ONU, appelant à écouter et soutenir les femmes qui agissent.
Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Miroslav Lajčák, a rappelé que l’absence de prise en compte de la dimension de genre face aux multiples défis mondiaux a été particulièrement préjudiciable aux femmes rurales.
« Cela doit cesser », a déclaré M. Lajčák. « Nous devons prendre en compte les femmes dans tout ce que nous faisons. Particulièrement quand il s'agit de communautés rurales », a-t-il ajouté.
Les travaux de la CSW se dérouleront jusqu’au 23 mars. Deux semaines au cours desquelles les participants œuvreront à améliorer les conditions pour autonomiser les femmes et les filles vivant en milieu rural et partout ailleurs.
« Nous les femmes et les filles ne prendront plus la deuxième place », a annoncé la Présidente de la Commission, Geraldine Bryne. Les hommes sont prévenus.
Source : UN
https://news.un.org/fr/story/2018/03/1008202