La police roumaine a arrêté 38 personnes d'un quartier rom soupçonnées de participer à un réseau d’esclavage faisant travailler des dizaines d'enfants dans des conditions inhumaines et abusant d’elles pour le plaisir.
Les arrestations à grande échelle ont eu lieu le jeudi 14 juillet dans la ville de Berevoesti, à 170 kilomètres au nord de la capitale, Bucarest. Cinq personnes, dont deux garçons âgés de 10 et 12, ont été libérés suite aux raids de la police.
Les captifs étaient «attachés avec des chaînes et des sangles, battus humiliés et affamés», a déclaré le procureur de la Direction roumaine des enquêtes sur la criminalité organisée et le terrorisme.
Les prisonniers étaient torturés régulièrement pour le plaisir de leurs geôliers qui les aspergeaient tantôt d’eau glacée, tantôt bouillante alors qu’ils étaient nus. Les geôliers obligeaient également les enfants à se battre entre eux.
Certains enfants auraient également subi des sévices sexuels à répétition.
Quatre-vingt dix personnes du quartier rom de Gamacesti, en périphérie de la ville de Berevoesti seraient directement impliqués dans ce trafic d'enfants-esclaves.
Interrogés par les médias, les résidents locaux ont affirmé que les enfants étaient tous des orphelins ou des enfants des rues livrés à eux-même et qu’ils n’avaient pas été maltraités.
«Ils étaient nourris, on leur donnait de l’argent, c’est eux qui voulaient rester de leur plein gré», a affiirmé une habitante du quartier rom impliquée dans cette sordide affaire à l’Associated Press sous couvert d’anonymat.
«Ils étaient malheureux, sans famille et sans foyer. Ce sont eux qui voulaient travailler pour nous, nous les traitions, bien, les nourrissions, nous faisions leur bien» a-t-elle ajouté.
Florin Proca, le maire de la ville de Berevoesti, qui exerce un contrôle administratif pour les villages roms locaux s’est dit complètement «abasourdi» .
«Je ne pouvais pas imaginer qu’en 2016 des personnes aussi cruelles et sans âme puissent exister», a-t-il déclaré.
Véritable fléau en Roumanie
Depuis 2008, environ 40 enfants ont été «enlevés dans les lieux publics, à proximité d’églises, de gares ou de leur domicile. Les enfants captifs étaient obligés ensuite de mendier, de s’occuper d’animaux, d'effectuer des tâches ménagères extrêmement pénibles et de travailler illégalement, selon la police.
Source: RT