Paris va accueillir, le 21 février, une conférence destinée à mobiliser la communauté internationale sur le sort des 250 millions d'enfants vivant dans les zones de conflit et à lancer un appel aux dons, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
La conférence rassemblera les pays signataires des Principes et engagements de Paris, une liste d'orientations et de suggestions politiques que les États sont invités à adopter en matière de protection des enfants, signés il y a dix ans. Des ONG seront également présentes, ainsi que des enfants soldats qui témoigneront de leur expérience.
"L'impact des conflits sur les enfants est plus grave et plus diversifié que jamais", a mis en garde Jean-Pierre Lacroix, en charge des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, à l'occasion d'un point presse. "Il y a le phénomène de recrutement des enfants soldats, avec des chiffres élevés dans certains pays, plus de 17.000 au Soudan du Sud, environ 5.000 en Somalie, plus de 1.000 au Yémen", a-t-il ajouté.
Les enfants sont également exposés à "l'impossibilité d'aller à l'école et d'avoir accès à l'aide humanitaire" et aux "violences directes : meurtres, mutilations, violences sexuelles, enlèvements de masse", a-t-il précisé, rappelant que 250 millions d'enfants vivaient aujourd'hui dans des zones de conflits.
"Face à cette situation, il faut remobiliser la communauté internationale", a déclaré Jean-Pierre Lacroix.
La conférence sera également l'occasion d'un appel aux dons. "Les besoins s'élèvent à 3,3 milliards de dollars", a estimé Sébastien Lyon, directeur général de l'UNICEF France. "C'est le chiffre le plus élevé que l'Unicef ait jamais été appelé à demander pour les situations d'urgence. Il était de 1,5 milliard il y a encore quatre ans".
"Sur ces 3,3 milliards de dollars, 1,4 milliard sont nécessaires juste pour le conflit syrien", a-t-il ajouté.
Sur le terrain, l'Unicef oeuvre notamment à la libération des enfants recrutés dans des groupes armés. Depuis 2000, "environ 100.000 enfants ont pu être libérés", selon l'organisation.
Source : L’Orient Le Jour