Selon l’association Childnet, qui promeut un internet plus sur pour les jeunes, un enfant âgé de 13 à17 ans sur dix a déjà été la cible de menaces sexuelles, dont des menaces de viols.
Les chiffres font froid dans le dos. Plus de la moitié des adolescents britanniques entre 13 et 17 ans ont vu leurs amis partager des images intimes de personnes qu’ils connaissaient, selon le quotidien britannique The Independent . Le journal décrit les résultats d’un vaste sondage mené auprès de 1559 adolescents par l’association Childnet, une association qui lutte contre les dangers d’internet pour les enfants. Selon le rapport de l’association, un ado entre 13 et 17 ans sur dix a déjà été victime de menaces sexuelles sur internet, y compris des menaces de viol.
Selon l’étude, 51% des jeunes interrogés ont vu des images nues de personnes qu’ils connaissent, alors que 6% ont été victimes de cette pratique dite du «revenge porn», la diffusion de contenus intimes sans l’accord de la personne. Le terme «revenge» renvoie à la notion de «vengeance», souvent à l’origine de la divulgation de ces contenus.
«Pour une grande partie des jeunes, le harcèlement sexuel en ligne fait désormais partie intégrante de leurs vies numériques, et est presque devenu normal et attendu» indique le rapport de Childnet. Certaines histoires entendues lors de l’enquête sont «un crève-cœur» à entendre, raconte Hannah Broadbent, la responsable de l’étude à l’Independent.
8% des jeunes avouent pratiquer le revenge porn
Près d’un quart (23%) des personnes interrogées a déclaré avoir vu un de leurs pairs prendre une telle image et la partager en ligne, tandis que 8% ont admis l’avoir fait eux-mêmes. «Le partage de ces contenus se fait sur les réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp, Snapchat et Instagram, et ils peuvent être publiés sur plusieurs plates-formes», explique Hannah Broadbent. «Ce sont les endroits où les jeunes sont.»
Les discussions de groupe que permettent des applications comme WhatsApp sont très utilisées pour diffuser des images de revenge porn. Sur Instagram, les enfants créent des comptes privés spécifiquement pour partager les images. Afin d’être autorisés à suivre le compte et voir les images, leurs pairs doivent également envoyer des potins ou des photos similaires.
Source : Le Figaro