Selon l'Unicef, 75 000 enfants risquent de mourir de faim dans les douze prochains mois dans le nord-est du Nigeria, en raison des conditions de famine générées par les activités du groupe terroriste Boko Haram.
L'ONU tire la sonnette d'alarme : si rien n'est fait, 75 000 enfants vivant principalement dans le nord du Nigéria risquent de mourir prochainement à cause de la famine qui ronge le pays, rapporte The Guardian.
Ravagé par le conflit mené par la secte islamiste Boko Haram, le pays vit une crise humanitaire sans précédent. «Selon nous, 14 millions de personnes ont besoin d'assistance humanitaire d'ici 2017 et parmi elles, 400 000 enfants ont un besoin urgent d'être pris en charge», s'inquiète Peter Lundberg, coordinateur humanitaire pour l'ONU.
Problème : l'ONU n'a pas les fonds pour prendre en charge l'intégralité des 14 millions de personnes qui devraient l'être, soit une population plus importante que celle de la Belgique. Les Nations unies espèrent pouvoir venir en aide à la moitié d'entre elles et que le gouvernement nigérian prendra le reste en charge. Mais l'organisation internationale compte surtout sur des bailleurs privés, étrangers, et sur des philanthropes pour obtenir les fonds qui lui manquent.
«La pire crise humanitaire dans le monde»
Malgré les tentatives réussies du président Buhari pour reprendre les territoires passés sous le joug du groupe islamiste Boko Haram, les dégâts liés à l'insurrection sont dramatiques : 20 000 personnes ont été tuées depuis le début des troubles en 2009, et 2,6 millions d'individus ont été déplacés, occasionnant ainsi une grave crise humanitaire.
Face à ce drame, l'ONU tente depuis plusieurs mois d'alerter l'opinion. En septembre dernier, Arjan de Wagt, chef de la section nutrition de l'Unicef Nigeria déclarait déjà que la situation dans le nord-est du pays «pourrait bien être la pire crise humanitaire dans le monde».
Source : RT