La Haute autorité de santé a actualisé ses recommandations de 2014 sur le syndrome du bébé secoué et autres maltraitances.
Chaque année en France, plusieurs centaines d’enfants sont victime du syndrome du bébé secoué (SBS). il survient, rappelle la Haute autorité de santé (HAS) dans ses nouvelles recommandations «lorsqu’un adulte secoue un bébé par exaspération ou épuisement face à des pleurs qu’il ne supporte plus». Le plus souvent, l’adulte saisit le bébé sous les aisselles et en le secouant provoque un balottement du cerveau dans la boite crânienne ce qui peut arracher les veines situées à la surface du cerveau. Les lésions cérébrales peuvent être graves, parfois même fatales, en particulier chez les nourrissons de moins de 1 an.
Le signalement d’enfants en danger est loin d’être anecdotique en France puisqu’il concerne environ 100.000 enfants par an. Une enquête réalisée en 2011 par l‘Observatoire national de l’enfance en danger (ONED) avait calculé que 275.000 mineurs faisaient au 31 décembre 2011 l’objet d’une mesure de protection de l’enfance. Bien sûr, cela incluait toutes les maltraitances, notamment sexuelles et psychologiques.
Le diagnostic s’est affiné
Il n’est pas toujours facile pour un professionel de santé de déterminer s’il s’agit de maltraitance ou d’un accident, mais les progrès du diagnostic effectués ces dernières années pour distinguer ces différentes situations justifiaient l’actualisation. «Concrétement, le diagnostic de secouement est davantage documenté devant des symptômes neurologiques tels que certains types précis d’hématomes sous-duraux (qui se forment entre le cerveau et le crâne, NDLR) et d’hémorragies rétiniennes: une imagerie cérébrale (scanner en urgence puis IRM) et un examen du fond d’oeil permettent de poser un diagnostic clair», détaille la HAS. Enfin une fiche mémo, rappelle aux professionnels de santé les nombreux signes qui peuvent faire suspecter une maltraitance.
Source : Le Figaro
http://sante.lefigaro.fr/article/mieux-depister-le-syndrome-du-bebe-secoue/