A l'occasion de la Journée internationale de la fille, les Nations Unies ont souligné mercredi la nécessité d'encourager le « potentiel, l'énergie et la créativité » des 1,1 milliards de filles dans le monde et plus particulièrement des millions d'entre elles confrontées à des situations d'urgence.
Cette année, la Journée est consacrée à l'autonomisation des filles « avant, pendant et après les crises ». Du fait des inégalités entre les sexes enracinées, les catastrophes et les conflits peuvent rendre des situations déjà difficiles encore plus critiques pour les filles.
« Les femmes et les enfants représentent plus de trois quarts des réfugiés et des personnes déplacées, et sont parmi les plus vulnérables en période de crise », a rappelé dans un communiqué ONU Femmes – l'entité des Nations Unies consacrée à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes. « Le risque de manquer l'école lorsque surviennent des désastres est 2,5 fois plus élevé chez les filles ».
ONU Femmes a appelé à davantage d'investissement dans l'éducation et la formation professionnelle des filles et dans des activités de subsistance pour les jeunes femmes qui sont confrontées à des crises partout dans le monde. De tels investissements leur permettraient de progresser et d'acquérir des compétences sociales et économiques, estime l'entité onusienne.
Les Nations Unies estiment que l'autonomisation des filles et des femmes est essentielle à la réussite du Programme de développement durable à l'horizon 2030. « Ce programme promet de ne laisser personne de côté – les filles, dont les besoins sont les plus grands, doivent être les premières à en bénéficier », a déclaré Irina Bokova, Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
En collaboration avec ses États membres et ses partenaires, l'UNESCO pilote la mise en œuvre du Cadre d'action Éducation 2030, qui vise à favoriser le développement de l'éducation comme moyen de transformer la vie des filles et des adolescentes sur les plans social, économique et politique. « Aucune société ne prospèrera et aucun accord de paix ne durera si l'on ne donne pas aux filles les moyens d'agir en matière de consolidation de la paix et de reconstruction », a prévenu Mme Bokova, première femme à avoir dirigé l'UNESCO et dont le mandat arrive à terme.
La lutte pour la survie dans laquelle les filles sont engagées aux côtés de leurs familles ne leur laisse que peu de choix, estime pour sa part le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). « Elles risquent ainsi d'autant plus d'être mariées de force ou de subir des violences sexuelles et basées sur le genre, y compris la traite d'êtres humains, le viol et l'esclavage sexuel », a souligné le Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l'UNFPA.
« L'augmentation des risques pour leur santé sexuelle et reproductive et la réduction de leur accès aux soins de santé constituent alors la dure réalité à laquelle elles sont confrontées », a dit la nouvelle chef de l'UNFPA qui a pris ses fonctions la semaine dernière.
L'UNFPA œuvre à garantir la santé des filles, leur autonomie, et, par là même, leur résilience face aux crises et dans la reconstruction de leur société. Le Fonds soutient l'élaboration de programmes de santé, d'éducation et d'autonomisation plus inclusifs qui, tenant compte de l'âge et du sexe, souvent menés par des filles, permettent à ces dernières de mieux se faire entendre au sein de la communauté.
Source: UN
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