Ces enfants ont été contraints de fuir leur ville natale suite au lancement de l’opération visant à libérer Mossoul des terroristes de Daech. Dans une interview à Sputnik, ils avouent ne rêver que de rentrer, aller à l’école et retrouver leurs amis.
Sur fond d’opération de libération de Mossoul qui se poursuit depuis bientôt un mois, des dizaines de milliers de personnes, dont des enfants arabes, kurdes et turkmènes, ont été obligées de quitter la ville et les villages avoisinants. Les combats opposant les troupes gouvernementales aux terroristes de Daech battaient déjà leur plein…
Accueillis dans des camps de réfugiés, les enfants ne se sont pas encore habitués à leur nouvelle ville. Pour surmonter la nostalgie de leur maison et chasser les pensées sur les horreurs de la guerre dont ils ont été témoins, ils passent leur temps à jouer avec leurs amis. Mais les traumatismes psychologiques ressurgissent dès qu’ils entendent un bruit brusque. Ils le prennent pour une explosion ou une frappe aérienne.
Simor Ismail, 7 ans, est arrivée au camp de Hazir, près d’Erbil, il y a deux jours. Ses souvenirs restent encore vifs. « Avec maman, papa et mes sept frères et sœurs, nous sommes arrivés dans la voiture de papa. En route, nous avions très peur. On entendait siffler les balles et le bruit de l’aviation. Papa nous disait: "N’ayez pas peur, rien ne vous arrivera". Maman, elle aussi cherchait à nous consoler. Mais j’avais très peur et je pleurais en route. D’ailleurs, maman pleurait elle aussi », témoigne la petite.
Pour sa part, Madina Zouher a relaté qu’elle allait à l’école et rêvait de devenir un jour médecin. La petite est persuadée que si elle l’avait été elle aurait pu sans doute sauver son frère cadet Haydar, tué lors d’un raid de la coalition sur Mossoul. Un projectile est alors tombé sur sa maison, emportant la vie du garçon. « La maison me manque tellement », conclut la petite.
Source : Sputnik News