Chaque année, près de 19 millions de bébés qui naissent à travers le monde risquent de subir des lésions cérébrales permanentes mais évitables en raison d'un manque d'iode dans les premières années de leur vie, selon un rapport publié jeudi par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
« Les nutriments qu'un enfant reçoit au cours des premières années de la vie influencent le développement de son cerveau à vie et peuvent faire ou défaire ses chances d'un avenir prospère », a déclaré Roland Kupka, Conseiller principal en nutrition de l'UNICEF. « En protégeant et en soutenant le développement des enfants au tout début de la vie, nous pouvons obtenir des résultats immenses pour les enfants tout au long de leur vie ».
L'insuffisance d'iode pendant la grossesse et l'enfance entraîne des déficits neurologiques et psychologiques, réduisant le quotient intellectuel (QI) d'un enfant de 8 à 10 points. Cela se traduit par des pertes importantes dans le capital cognitif de nations entières et dans leur développement socio-économique, alors qu’il s’agirait d’un investissement très faible pour les éviter.
Selon l’étude de l’UNICEF, l'iodation du sel est à la fois rentable et économiquement bénéfique à seulement 0,02-0,05 dollars par enfant et par an. De plus il est estimé que chaque dollar dépensé pour l'iodation du sel apporte un retour sur investissement de 30 dollars liés à l'augmentation des capacités cognitives futures.
L'Asie du Sud abrite la plus grande proportion de bébés à risque dans le monde, alors qu’elle est la deuxième région de couverture de sel iodé, 87% de la population y ayant accès.
La plus faible couverture en sel iodé a été observée en Afrique orientale et australe où environ 25% de la population n'a pas accès au sel iodé, laissant 3,9 millions de bébés chaque année sans protection contre les troubles dus à la carence en iode.
Source : UN
https://news.un.org/fr/story/2018/03/1007221