Intolérance au gluten : les enfants nés au sud et au printemps plus à risque

mer, 08/17/2016 - 02:38 -- siteadmin

Une étude suédoise, publiée dans la revue "Archives of Disease in Childhood", montre que les enfants qui ont développé une intolérance au gluten, appelée maladie cœliaque, sont majoritairement des filles, nées au printemps et dans le sud de la Suède.

Des chercheurs suédois ont suivi 2 millions d'enfants - nés en Suède entre 1991 et 2009 - jusqu'à leur 15 ans. Parmi eux, 6.569 soit près de 0,4 %, majoritairement des filles, ont été diagnostiqués cœliaques à cet âge. 

Concrètement, cette intolérance au gluten, protéine contenue dans le blé, le seigle et l'orge, entraîne la destruction de la paroi de l'intestin grêle. Nutriments et vitamines sont alors moins bien absorbés. Pour éviter maux de ventre, diarrhées et douleurs abdominales, les consommateurs doivent s'astreindre à un régime strict.

D'après cette étude, deux critères influenceraient le développement de la maladie.

Le premier concerne la saison à laquelle l'enfant est né. L'hiver (décembre à février) préserverait de ce trouble alors que le printemps (mars à mai), l'été (juin à août) et l'automne (septembre à novembre) augmenteraient de 10 % le risque de développer la maladie. Les enfants de moins de 2 ans présentent plus de risque s'ils sont nés au printemps, tandis que les enfants touchés après cet âge sont nés en automne.

Le second critère concerne la région dans laquelle l'enfant est né et a grandi. Ceux nés dans des régions du Sud présentent davantage de risque. 

Taux de vitamine D

Pour expliquer ces phénomènes, les chercheurs avancent l'hypothèse suivante : les enfants nés au printemps ou en été seraient plus touchés car ils sont probablement sevrés et exposés pour la première fois au gluten pendant l'automne et l'hiver, périodes où les virus et infections virales saisonnières battent leur plein et modifient la flore intestinale, la rendant plus fragile.

Un autre facteur déterminant pourrait concerner le taux de vitamine D pendant la grossesse. Celui-ci est moins important chez les mères qui ont accouché au printemps car elles ont été, de fait, moins exposées à la lumière et au soleil pendant leur grossesse. 

Les symptômes de la maladie cœliaque diffèrent selon les âges. Chez le jeune enfant, une diarrhée chronique apparaît. Il est fatigué, apathique et triste. Son abdomen est ballonné et ses membres graciles. Il existe le plus souvent un ralentissement de la croissance en poids et en taille. Chez l'enfant plus âgé, la maladie peut être peu symptomatique, limitée isolément à une petite taille, un retard d'apparition de la puberté, une anémie ferriprive chronique, des anomalies de l'émail dentaire ou des douleurs articulaires.

En Europe, une personne sur cent pourrait développer la maladie cœliaque. En France, 600.000 personnes seraient concernées.

Ces travaux ont été publiés dans la revue spécialisée Archives of Disease in Childhood.

Source : ladepeche.fr