Les enfants et les nourrissons sont chaque année environ 1.000 à être touchés par un AVC. Des accidents, qui, comme le révèle une étude d'Odoxa réalisée pour la Fondation pour la recherche sur les AVC, sont encore très méconnus des Français.
En France, 140.000 accidents vasculaires cérébraux surviennent chaque année. Et s’ils touchent en majorité les femmes, pour qui il s’agit de la première cause de mortalité, ces AVC, dont ce lundi 29 octobre est la journée mondiale, peuvent aussi concerner les nourrissons et les enfants. Un fait qu’ignorent ou sous-estiment 80% des Français, révèle ce lundi une étude Odoxa pour la Fondation pour la recherche sur les AVC et dévoilée par franceinfo.
Si peu de personnes ont connaissance de l’existence de tels accidents chez les enfants, les symptômes sont pourtant identiques à ceux de l'adulte : paralysie et difficultés de langage. Dans la majeure partie des cas, l'AVC survient sans préavis. La majorité des accidents touche même, selon le Centre national de référence de l'AVC de l'enfant, au CHU de Saint-Etienne, des enfants en bonne santé. L'AVC chez le nouveau-né arriverait ainsi alors que la grossesse et l'accouchement ont été le plus souvent normaux. Chez l'enfant, le risque d'une d'artériopathie cérébrale, principale cause d’infarctus cérébral artériel infantile, est ainsi triplé après une infection respiratoire et est multiplié par dix-sept dans les mois qui suivent une simple varicelle.
Un diagnostic encore bien trop tardif
Comme chez l'adulte, l’alerte rapide des secours est indispensable pour éviter tout séquelle, voire la mort. "En général, on dispose de moins de quatre heures trente pour les traitements intraveineux, et moins de six heures pour les autres types de traitement", explique à franceinfo le docteur Manoelle Kossorotoff, neuropédiatre à l'hôpital Necker à Paris et spécialiste de l'AVC de l'enfant.
Cependant, "bien que de mieux en mieux connu, l’AVC de l’enfant souffre paradoxalement d’un défaut de reconnaissance à la phase aiguë, et beaucoup de professionnels n’évoquent pas cette hypothèse chez un enfant qui présente des symptômes neurologiques aigus", regrette le Centre national de référence de l'AVC de l'enfant. Le délai moyen du diagnostic serait ainsi supérieur à 24 heures.
Chaque année, environ 1.000 enfants ou nourrissons sont touchés par un AVC. Peu d’entre eux en décèdent, mais les trois quarts conservent des séquelles à vie. Au point que, selon la Fondation recherche sur les AVC, ils sont la première cause de handicap acquis de l'enfant.
Source : LCI