345 enfants mineurs anciens délinquants, surnommés "microbes" en Côte d'Ivoire, ont été remis officiellement à leur parents, après avoir bénéficié d'un programme national de resocialisation, a annoncé samedi le ministère ivoirien de la Protection de l'enfance.
"On a inculqué des valeurs civiques morales et citoyennes à ces 345 enfants afin de les éloigner de la délinquance et de leur assurer une réinsertion à travers la formation à un métier", a expliqué à l'AFP, la ministre ivoirienne de la Femme, de la protection de l'enfance et de la solidarité, Mme Mariétou Koné.
Agés de 10 à 17 ans, ces enfants et adolescents ont été formés dans un centre de resocialisation situé à M'Bahiakro (centre) pendant six mois, qui les a jugés "aptes à retourner dans la société où ils ne seront plus un danger, ni en danger".
Ils ont été initiés notamment aux métiers de la menuiserie, la mécanique, l'électricité et la couture.
"C'est votre deuxième chance. Ne croyez pas que votre vie est gâchée. Ne retombez plus dans la drogue, la violence et les bagarres inutiles" a conseillé le ministre ivoirien de l'Intérieur, Ahmed Bakayoko, lors de la cérémonie de remise des jeunes à leurs parents.
Ces anciens mineurs délinquants ont bénéficié du projet de resocialisation des mineurs en difficulté avec la loi (PRMLD), projet mis en place par le président ivoirien Alassane Ouattara pour traiter "exclusivement" de la question de ces jeunes.
Ces enfants issus des quartiers difficiles, étaient membres de bandes organisées, qui agressaient des gens à la hache et au couteau dans la capitale économique ivoirienne.
Les "microbes", sont notamment cités dans de nombreux cas d'agressions à Abidjan, qui ont eu pour conséquences des pertes en vies humaines. "Par ma voix, tous les enfants de ce centre demandent pardon à la nation ivoirienne pour le tort que nous lui avons causé dans un passé récent. Nous regrettons", a déclaré leur porte-parole.
Le programme de resocialisation piloté par le responsable du Conseil national de la sécurité en Côte d'Ivoire, Fidèle Sarassoro, a pour objectif de resocialiser 1.000 mineurs en un an.
Source: L’Orient Le Jour