33% des enfants en Afrique ne sont pas enregistrés à la naissance

mar, 12/20/2016 - 11:13 -- siteadmin

Trente-trois pour cent des enfants en Afrique ne sont pas enregistrés à la naissance, a révélé lundi le directeur exécutif du Forum africain sur les politiques de l’enfant, Théophane Nikyéma, soulignant l’urgence de mettre en place un mécanisme permanent de coordination étatique afin d’assurer la mise en œuvre effective des droits de l’enfant.

‘’ 33% des naissances ne sont pas enregistrés, 17% n’ont pas été vaccinés contre la rougeole, 22 % n’ont pas d’accès à l’eau potable, 32 % souffrent de retard de croissance, 46 % d’enfants atteints de pneumonie ne sont pas pris en charge par un personnel de santé approprié et 65 % d’enfants n’ont pas accès assainissement amélioré’’, a relevé M. Nikyéma, en énumérant la pyramide de l’exclusion des enfants africains des services sociaux de base en 2016.

Le directeur exécutif d’African Child Policy Forum (ACPF, Forum africain sur les politiques de l’enfant) présentait le rapport africain sur le bien-être des enfants 2016, intitulé ‘’Adopter la bonne approche : combler l’écart entre politiques et pratiques’’. La manifestation est organisée en partenariat avec l’Observatoire international de la démocratie et de la gestion des crises et conflits (OIDEC).

Il a préconisé des mesures générales pour la mesure en œuvre effective des droits de l’enfant, en vue de ‘’mettre en place un mécanisme permanent de coordination étatique afin d’assurer la mise en œuvre effective des droits de l’enfant’’.

Le lancement de ce rapport a été présidé par le Premier

ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne. Le chef du gouvernement a rappelé que ‘’ le Sénégal compte parmi les pays en Afrique dont le taux de mortalité et de morbidité a été réduit de manière significative". Il a précisé qu’’’il est passé de 134 pour 1000 naissances vivantes en 2000 à 47 pour 1000 naissances vivantes en 2015 ’’.

‘’Le taux net de scolarisation des filles a atteint 75 % à l’école

primaire, et nous travaillons à la mise en place d’un code de l’enfant ‘’, a souligné le Premier ministre. D’après lui, la mise en œuvre des accords, comme la Convention des droits de l’enfant et la Charte africaine des droits de l’enfant est un facteur d’avancement des droits de l’enfant".

‘’Nous devons donner aux enfants la place qu’il méritent dans nos politiques. Nous devons faire un bon usage des analyses et recommandations du rapport pour améliorer le bien-être des enfants africains’’, a ajouté le Premier ministre.

Le rapport africain sur le bien-être des enfants 2016 est selon Théophane Nikyéma ‘’ un outil d’engagement et de plaidoyer qui traite de la mise en œuvre des droits de l’enfant’’.

Pour lui, ‘’les organes gouvernementaux chargés des affaires de l’enfance dans de nombreux pays en Afrique courent le risque d’être pris au piège d’un cercle vicieux lorsqu’ils ne disposent que d’un pouvoir et de ressources limités pour exercer leur mandat mais sont blâmés pour leur inefficacité à améliorer le bien-être des enfants’’.

Ainsi, ‘’il faut un engagement supplémentaire dans le but d’augmenter les allocations budgétaires aux structures, aux secteurs et aux programmes en faveur des enfants et de veiller à ce que ces budgets soient efficacement utilisés’’.

Source: APS