La rentrée scolaire passée, vous pouvez enfin reprendre de l’air… qu’il serait dommage de brûler en s’époumonant après vos enfants. Pour économiser vos forces, et si vous essayiez l’éducation positive ?
«Les mamans calmes, c’est celles qui ne crient pas et qui ne courent pas devant l’école. Elles ne crient jamais, elles ne courent jamais !» Que la mère qui n’a jamais écouté ce sketch lève la main ! Celui où, sans qu’elle n’en prononce le mot, Florence Foresti se moque de l’éducation positive. N’en déplaise à l’humoriste, ce mode éducatif séduit de plus en plus de parents. La preuve, le livre Cool parents make happy kids(Des parents épanouis font des enfants heureux) s’est écoulé à plus de 15.000 exemplaires depuis janvier et le site éponyme est visité 120.000 fois par mois. Mais de quoi s’agit-il ? L’auteure, Charlotte Ducharme, explique : «C’est une philosophie basée sur la confiance, la responsabilisation et l’empathie. Quand un enfant agit mal, on tente d’en comprendre la raison plutôt que crier ou le punir». Mais gare aux amalgames, prévient d'emblée Véronique Maciejak, auteure de 1,2,3, je me mets à l’éducation positive : cela n’a rien à voir avec une éducation laxiste où l’on dit amen à tout ! L’idée n’est pas de fabriquer des enfants-rois mais de répondre à leurs besoins.
"Crises au supermarché"
Max hurle devant une petite voiture que vous n’êtes pas disposée à acheter ? Il a peut-être tout simplement besoin d’attention ! «Si c’est ça, il suffit de regarder le jouet avec lui, dire combien vous le trouvez joli et il se calmera aussitôt», commente Véronique Maciejak. S’il continue de s’époumoner, c’est que ce n’était pas le bon besoin. Il faut donc continuer à chercher. «Les crises au supermarché après l’école dissimulent souvent de la fatigue», poursuit la spécialiste qui conseille de valider ses émotions («je comprends, ce n’était pas le bon moment») puis d’expédier le reste des courses. «Plus l’enfant se sent compris, plus sa frustration diminue et plus vite il se calme», rebondit Charlotte Ducharme.
Et parce que chez les petits, les crises s’anticipent, elle conseille de jouer chaque soir 10 minutes avec sa marmaille, de retour à la maison : chatouilles, grimaces, bataille d’oreillers... Tout ce qui peut faire rire. Si le timing est trop serré, on transforme le repas ou le brossage de dents en vrai moment ludique. Vos efforts pour détendre l’atmosphère ne l’empêchent pas de faire une bêtise ? «Montrez-lui comment la réparer plutôt que de vous fâcher», préconise Véronique Maciejak.
Apprendre à résoudre les conflits
Loin de vouloir passer pour une mère parfaite, cette maman de trois enfants avoue que l’éducation positive ne fait pas disparaître pour autant les conflits. Ils permettent en revanche d’apprendre à les résoudre avec d’autres ressources telles que l’humour ou le respect de l’autre. «On fait tous des petites rechutes durant lesquelles on s’emporte, avertit Charlotte Ducharme. C’est rassurant pour le parent, comme pour l’enfant qui voit qu’il n’est pas le seul à se mettre en colère !» Et, entre nous, allez le voir en s’excusant d’avoir crié, n’est-ce pas la meilleure manière de lui enseigner à demander pardon ?
Source : Le Figaro
http://madame.lefigaro.fr/enfants/education-positive-comment-sy-mettre-190917-134232