Save the Children définit l’exploitation sexuelle comme « un abus d’une position de vulnérabilité, de pouvoir différentiel ou de confiance, dans des buts sexuels, y compris le fait de profiter financièrement, socialement ou politiquement de l’exploitation sexuelle d’autrui et du plaisir sexuel personnel ».
La prostitution d’enfants, la traite d’enfants pour les abuser ou les exploiter sexuellement, la pornographie mettant en scène des enfants, l’esclavage sexuel n’en sont que quelques exemples.
L’article 34 de la Convention de l’ONU relative aux droits de l'enfant (CRC) stipule que « les Etats Parties s’engagent à protéger l’enfant contre toutes les formes d’exploitation sexuelle et de violence sexuelle. A cette fin, les Etats prennent en particulier toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher :
Que des enfants ne soient incités ou contraints à se livrer à une activité sexuelle illégale ;
Que des enfants ne soient exploités à des fins de prostitution ou autres pratiques sexuelles illégales ;
Que des enfants ne soient exploités aux fins de la production de spectacles ou de matériel de caractère pornographique. »
L’article 19 de la CRC reconnaît le droit de protection des enfants « contre toutes formes de violences, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié ».
Le Protocole facultatif concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants aborde également le problème de l’exploitation sexuelle des enfants en matière des obligations des Etats.
Comment lutter contre ?
Le 3ème congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants s’est déroulé au Brésil en 2008. La ‘Déclaration de Rio’, le fruit du congrès, inclut un plan d’action dans les domaines suivants :
La ratification d’instruments internationaux et régionaux ;
Le fait d’aborder diverses formes d’exploitation et des “nouveaux scénarios“, notamment, en érigeant en infraction pénale la pornographie mettant en scène des enfants qui inclut des images virtuelles, ainsi qu’en luttant contre l’utilisation de la technologie dans le but de faciliter l’exploitation sexuelle en général. Cela inclut également le fait de s’intéresser à des aspects spécifiques de la prostitution des enfants, des secteurs du voyage, du tourisme et de la traite.
Renforcer les structures légales et l’application de la loi ;
Intégrer les politiques et plan d’actions nationaux ;
Renforcer la coopération internationale ;
Entreprendre des initiatives de responsabilité sociale ;
Surveiller.
Dans ses Observations concluantes, le Comité des droits de l’enfant attire particulièrement l’attention sur l’exploitation sexuelle. En 2010, par exemple, il exhorta le Japon à « renforcer ses efforts à enquêter dans les cas d’exploitation sexuelle d’enfants et d’en poursuivre en justice les auteurs. Il invite également le Japon à fournir un service d’accompagnement et d’assistance au rétablissement pour les victimes d’exploitation sexuelle ». En 2008, il punit la Géorgie, entre autres, en raison « du manque d’informations données en ce qui concerne l’exploitation sexuelle et la prostitution des enfants ». Enfin, en 2009, le Comité a découvert qu’au Mozambique, « il n’existe aucune clause ni dans la loi ni dans les procédures pénales au sujet des enfants victimes d’actes criminels, dont l’exploitation et l’abus sexuels ».
Source : CRIN